De la main à la gorge, d'une simple impulsion,

Ce concentré de chimie si petit, si rond.

Glisse sous la langue et doucement y fond.
 

"Si une femme est sincère, la chaleur du creux de sa main se communique à toi, même quand elle te gifle, mais si elle est hypocrite, elle a beau te prendre dans ses bras et te dire des mots doux, tu perçois sa froideur. "

Zhang Xianliang

Musique: Aim - Cold Water Music ->  www.youtube.com/watch

Moi je pense à l'homme, à moi, aux autres.

A ce qui nous différencie le plus du reste du monde animal. Certains disent que c'est d'abord notre pouce opposable, la taille de notre cerveau, notre capacité intellectuelle bien supérieure.

Que nenni! Certes, cela nous rend déjà bien différent. Mais à mes yeux, la malédiction de l'homme c'est d'être conscient de la mort, que notre vie est éphémère, que notre passage sur terre ne laissera sans doute pas beaucoup de traces (sauf de rares élus).

 

C'est pour moi cette conscience que nous allons tous mourir un beau jour qui fait de l'homme ce qu'il est. La recherche en avancées scientifiques et technologiques n'est-elle pas au final une vaine tentative de sinon parvenir à la vie éternelle au moins s'en rapprocher le plus possible?
Et la religion? Une fragile tentative de se rassurer, de nous dire qu'après la mort nous continuerons à exister, sous une forme ou sous une autre.

Mais pourquoi l'homme ne se rend il pas compte qu'en essayant de se sauver, il se détruit de plus belle. 

Notre avancée technologique est en train de détruire notre monde, les guerres de religion tuent plus d'âmes qu'elles n'en sauvent. L'homme a peur, peur de mourir, mais l'homme combat la mort par la mort.

Et oui car au final, c'est la mort qui nous entoure tous! Dans nos actions quotidiennes, dans notre logique. Nous sommes la mort. De notre propre espèce, de toutes les autres et même de notre monde.

Ca me tue de voir des articles scientifiques, disant que dans quelques centaines ou milliers d'année, l'homme colonisera l'espace. Plutôt que de nous battre à sauver notre monde, nous vivons dans l'espoir d'en coloniser d'autres. Ainsi tel un parasite nous rongerons planète après planète la vie. L'homme, incarnation de la mort, destructeur de planètes.

Bref, j'étais pas du tout parti sur un article "engagé" à la base mais tant pis!
Au final, nous devrions prendre exemple sur les autres animaux "intelligents". Et oui, nous avons tendance à oublier que nous ne sommes pas seuls sur notre planète.

J'aime bien l'exemple des dauphins. On a prouvé que le ceveau du dauphin est bien plus complexe et évolué que celui de l'homme. Et si l'on y réfléchit bien, le dauphin existe depuis des millions d'années contre quoi? 160000 pour l'homme et encore...

Le dauphin vit également dans l'eau, qui recouvre la majorité de notre planète et y accueille 97% de la vie.

Il a été prouvé que le dauphin communiquait dans un langage complexe, qu'il avait une vie sociale développée (ils n'abandonnent pas leurs blessés, une femmelle dauphin confie ses enfants à d'autres femelles pour aller chasser, des dauphins dit "ambassadeurs" cherchent même le contact avec l'homme, et je ne parle pas des nombreuses histoires de dauphins sauvant des hommes). On a tendance à trop oublier ces bestioles à se croire supérieurs. L'homme est arrogant, nous devrions prendre exemple sur ces espèces. Sous prétexte qu'elle ne produise rien, que leurs technologie est nulle on en déduit que nous sommes supérieurs. Mais peut être devrions nous juste nous rendre compte que c'est eux qui ont raison. Ils ne détruisent pas leur planète, vivent leur vie en ayant pour seuls buts de survivre, se reproduire ET s'amuser. Car le dauphin comme tout le monde le sait est un joyeux luron =)

Plutot que de chercher d'éventuels extra-terrestres ne devrions nous pas tenter d'entrer en contact avec ces animaux qui sont au final plus évolués que nous?

Plusieurs recherchent tendent à montrer que le dauphin utilise un langage semblable au notre, désignant des objets distincts par des sons, formant des suites de sons grammaticalement organisées et créant de nouveaux sons pour de nouveaux objets. Le dauphin, avec son cerveau sur-développé serait capable d'appréhender 5 ou 6 des 11 dimensions de notre univers contre 4 pour nous. Serions nous seulement capable de les comprendre. L'homme est arrogant, le dauphin est sage.

L'homme est Mort, le dauphin est Amour.

 

- Et toi à quoi tu penses?

- Je pense que j'aurais aimé être un dauphin

Musique: The Doors - People Are Strange

 

Pourquoi j'ai l'impression que les gens me regardent, me jugent?

Pourquoi quand je marche dans la rue je pense systématiquement à la démarche que je dois adopter, à comment me déplacer, à comment me comporter quand je croise quelqu'un?

Toujours la même chose, encore et encore. J'enfile un jean qui traîne pas très loin, j'attrape le premier t-shirt venu. Mon écharpe hop! Un tour ou deux mais pas trop serrée pour ne pas étouffer. Au tour du sweat, je rabats la capuche sur ma tête pour pouvoir enfiler mon manteau. Je boutonne: un, deux, trois boutons. J'attrape mon casque, le branche à mon portable. Je galère à entortiller sur lui même le fil de trois mètres de long mais tant pis je l'aime mon casque. Je range tout ce petit bazar dans la poche intérieure de ma veste et hop c'est parti!

L'ascenseur troisième étage... Ou comment mettre parfaitement à profit ce petit temps de répit pour choisir quelle sera la première chanson que j'écouterais, celle qui m'aidera à me sentir confiant. J'ai tout juste le temps de faire mon choix que me voilà au rez de chaussée.

Ouvrir la porte de l'ascenseur, se regarder une dernière fois dans la glace, sortir une clope de sa poche, appuyer sur le bouton pour ouvrir la porte, puis m'arrêter en haut des marches. Dernière grande inspiration, j'allume ma clope, j'allume mon son, je descend les marches... A nous deux! 

Mais voilà, à peine quelques pas franchis que ma peur me revient. Pourquoi j'ai l'impression de ne pas réussir à marcher normalement? Ma jambe gauche traîne, ou c'est mon bras droit qui ne bat pas en rythme. Je sens ma démarche devenir lourde. J'arrive vers quelqu'un... merde.

Se calmer,  respirer doucement, se concentrer sur la musique. Allez après tout, ce n'est pas si méchant, il va pas te bouffer! Ca m'étonnerait qu'il s'arrête devant toi,  te pointant du doigt pour s'écrier "Regardez!! Regardez comme il a l'air ridicule!". 

Marcher en rythme avec la musique, regarder droit devant soit, tirer une taffe tranquille sur sa clope. Tout va bien. Mais non, justement rien ne va! Le voilà qui se rapproche. Ma respiration se coupe, je n'ose même plus entrouvrir ma bouche pour recracher ma fumée. Pourtant je dois avoir l'air bien plus con à marcher comme si j'avais un balais dans le cul en crachant la fumée par mes narines. Regarder devant soi, non! Le regarder,  non! Mon regard se perd vers le ciel, vers le sol, vers lui, devant.

Il arrive.. 

Je sors mon téléphone, fait semblant d'écrire un texto ou de changer de chanson et ne relève la tête qu'aprés l'avoir dépassé. Bon c'était pas si terrible. J'ai fait 10 mètres sur les 200 qui me séparent de la station de métro. Sur les 200 qui me séparent de ces centaines de regard qui me dévisagent, qui me jugent.

Pourquoi autant se soucier du regard des autres? Alors qu'au fond ils s'en foutent certainement de moi. Lequel de ces inconnus se souvient m'avoir croisé? Aucun je pense. Et pourtant je sens le poids de leur millier de regards sur mon échine.

J'aimerai simplement avoir le courage de m'affirmer et de m'en foutre de ce que pense les autres.